Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The idiot girl & her complexs
8 février 2009

Genèse

J'en ai besoin, je crois.
De faire une mise au point; De revenir sur tout ça.
J'ai 22 ans aujourd'hui. Et mes problèmes avec la nourriture ont commencé au lycée.

Je m'en souviens très bien. Je ne mangeais pas entre midi et deux. Je trainais avec Amélie ou bien Marine, et m'allongeais sur les gradins, et attendais. Mais je ne mangeais pas. Et bien entendu, ne perdais pas un seul gramme, puisque le soir je mangeais normalement...

Vint la période de la fac.
Pareil. Je partais le main, ignorais le repas de midi, mais je mangeais ensuite en rentrant chez moi.

Jusque là rien de grave. JE veux dire, ce n'était que des désordres, de très mauvaises habitudes, mais rien de grave.

Je n'ai aucun souvenir du premier vomissement.
De la première crise.
Pourtant c'est quelque chose de marquant. Je devrais m'en rappeler.Mais non. A croire que c'est arrivé ainsi, naturellement. Et depuis, c'est resté. malgré de longues périodes d'abstinence parfois, j'y reviens toujours.
Dès lors que je commence un régime, qui pour moi n'est rien d'autre qu'une entrée dans une période de restriction intensive, je me remets à vomir.

Tout commence bien. A chaque fois.
Le repas du soir est remplacé par une soupe, et au bout de quelques jours, la tentation de reprendre du pain, ou une galette disparait. J'ai rapidement moins faim, mange moins, perds un ou deux kilos. Puis l'envie revient. Et l'ennui.
Par peur de craquer, par peur de voir d'autres gens, je reste chez moi. Et m'ennuie. Et suis donc tentée.
Et ma volonté étant nulle, je craque.
Et quand je craque, je régurgite ensuite.

Ce n'est pas une véritable boulimie.
Lorsque je "craque", je n'engouffre plus (mais avant, oui) des litres de céréales, de lait, de chocolat, de pâtes, de légumes, de yaourts.
Non.
Je prends une moitié de croissant et un verre de lait. Puis culpabilisant d'avoir fait cet écart, tout naturellement, je mange encore un peu, afin d'avoir le vomissement plus facile. Au bout de quelques poignées de céréales + lait, ou bien de pâtes avec du coca (je connais les aliments et les "combos" que je vomis le mieux) , très naturellement, je range tout, et me dirige vers les toilettes si je suis seule, ou bien ma chambre s'il y a quelqu'un. Et je vomis.
S'ensuit après une impressionnante crise d'aérophagie, le sentiment d'avoir le visage empli d'air et de gras, les dents qui accrochent; Souvent, je pars me doucher, entièrement, puis calme mon ventre tordu avec du thé, ou une boisson naturelle comme le jus de bouleau. Comme si ça pouvait me réparer;..

Après cela, je me sens généralement bien. Sur le moment. Je me sens presque propre, vide, pure, libre.
MAis le lendemain, je ressens les courbatures, le dos qui fait mal parce que, courbée, je me suis trop tendue, j'ai trop forcée. j'ai la gorge qui tire et les bras aussi, sans parler du menton qui se fait double à chaque fois que je revomis.
Je me dis alors plus jamais;
Oui , bien sûr.
Ca fait 4 ans que je le dis.

Non, ce qu'il me faut, c'est être avec quelqu'un. Que j'aime. C'est bête, mais c'est ainsi.
Je ne me sens jamais aussi bien que lorsque je suis heureuse avec un autre. PArce qu'alors je veux être belle, mince, désirable et surtout qu'il-elle n'ait pas honte de moi. Alors l'amaigrissement est plutôt facile, rapide, motivé et de façon saine. Non je ne vomirai pas. Parce que je ne veux pas qu'il-elle ait honte de moi, je veux être digne de lui-elle.
Mais voilà.
Mes histoires ne durent jamais.
JE ne suis pas capable de retenir les gens; Je m'accroche, et tombe amoureuse, et finis délaissée.
ALors je recommence à manger.
Je regrossis, et me moque bien pas mal de reprendre 5-6-7 kilos puisque personne  n'est là pour me regarder, que je ne veux être touchée par personne.

Et puis quand la douleur s'estompe un peu, je veux recommencer à me sentir mieux. Me remets à la diète. Et c'est reparti.

Ce n'est pas un enfer.
Les filles qui sont véritablement an0rexiques ou b0ulimiques souffrent bien plus que moi.
Moi, ce n'est qu'un caprice, une débilité de fille futile qui ne sait pas maigrir, alors même si c'est douloureux, que je me sens minable et sas espoir, je me tais. Il y en a d'autres qui ont bien plusbesoin d'aide que moi.
Et puis je n'en veux pas, de l'aide;

Ce que je voulais, moi, c'était ses bras. Son corps. Ses yeux. Ses lèvres.
Mais c'est fini.
Alors en attendant de retrouver ma place auprès d'une personne qui m'acceptera (ce jour arriverat-il? j'en doute), je mange. Et regurgite. bRavo.

Publicité
Publicité
Commentaires
The idiot girl & her complexs
Publicité
Publicité